Du 23 au 24 novembre 2017 la Banque Africaine du Développement (BAD) a abrité à son siège à Abidjan en Côte d’Ivoire un atelier du dialogue avec la société civile sur le genre, les données et le développement durable en Afrique. Open Burkina a pris part à cet atelier qui se voulait un cadre d’échange entre le personnel de la BAD, de la World Wide Web (WWW) Foundation et les participants des différents représentants des Organisation de la Société Civile (OSC). Au menu de cet échange, la question suivante : comment l’utilisation des données statistiques peut améliorer le quotidien de la femme ?
Open Burkina a été représenté à cet atelier par Esther Sanou, chargé des questions de genre au sein de l’organisation. Quelques points saillants des réflexions, ressortis dans le rapport final de l’atelier:
« Il existe une revue sur les données statistiques. Ce qui ressort de cette revue, c’est que les statistiques sur le genre ne sont pas une priorité à cause d’un manque de volonté politique de nos décideurs. Les données sur le genre constituent une question sensible qui met les gouvernements face à leurs responsabilités. Les données sur le genre ne sont pas ouvertes (Open Data). A titre illustratif, s’agissant des données sur la question de la violence faites aux femmes, même si elles existent, elles ne sont pas fiables. En effet, les décideurs ne mettent pas en place des planifications pour avoir des données désagrégés en ce qui concernent le genre.»
« L’information, au sens de donnée statistique fiable (data), est une denrée indispensable à la réalisation de la prise en compte des besoins des femmes. Pour lui, sur le plan politique, elle permet aux citoyens d’évaluer l’action de leurs hommes d’Etat (progression du taux de chômage, du taux de croissance) pour les soutenir ou au contraire les destituer par le vote. Les données sont à la base de la notion de contre-pouvoir démocratique. »
« L’Afrique a tout intérêt à emprunter cette voie de l’ouverture, car la transparence de l’information stimule les activités économiques existantes et en attire de nouvelles en favorisant par exemple les investissements en provenance de l’étranger.»